LA POETESSE.
Je ne suis pas vraiment mûre,
Pour cette vie,
Mon coeur n’est fait que de tendresse,
Et de détresse,
Peu d’humains peuvent le suivre,
Dans leur empire,
Je suis trop idyllique,
Pleure crocodile,
Ma nature est l’amour,
Et tout ce qui l’entoure.
Je ne suis que bonheur,
Dans ma langueur,
Et très fragile aussi,
J’en paye le prix,
Sensible à fleur de peau,
C’est mon fardeau,
Mon âme est prisonnière,
C’est sans remède,
Mes sonnets douloureux,
Ne sont toujours que voeux,
Quand je touche une main,
Je m’éveille enfin,
Car pointe une lumière,
Au fonds d’une verrière,
Quand s’écoule le temps,
Dans toutes sortes de tourments,
De parole en parole,
Je sens que je m’envole,
Vers toute une clarté,
Toujours très étonnée,
Mais pour être à mes côtés,
Peu d’hommes sont bien nés…
Ce ne sont qu’évasions,
Fruits de conversations,
Qui me saisissent ici,
Et déjà me convient…
Claire.
Ecrit et publié par Claire le 23 Novembre 2011.